Fermes en valorisation économique et territoriale

20/08/2012

Informations

Denis Amerlynck
Agriculture, Forêt, Economie, Emploi, Entrepreunariat, Artisanat, Commerces, Gestion territoriale, Animation, Outils, Méthodes
GAL Haute Sûre Forêt d'Anlier
  • HSFA_valofermeUn des défis majeurs repris au Plan de Développement Stratégique du GAL est d'enrayer le déclin de l'activité agricole constaté sur l'ensemble de son territoire. A cette fin, le GAL souhaite mettre en œuvre un programme d'amélioration de la rentabilité économique des exploitations agricoles. Or, cette rentabilité est fortement dépendante des capacités qu'ont les exploitants à réduire leurs coûts de production et tout particulièrement les coûts liés à l'alimentation du bétail et à la gestion des surfaces fourragère (fertilisation, entreprise, …) qui représentent plus de 70 % des coûts variables dans nos exploitations d'élevage.

    Afin de réduire ces coûts de production, tout en atténuant l'effet de concurrence qu'exerce l'élevage bovin vis-à-vis de l'homme pour l'utilisation des ressources alimentaires issues de la céréaliculture, il y a lieu de réduire la dépendance des exploitations vis-à-vis des ressources extérieures. Pour ce faire, le GAL propose de leur donner la possibilité d'accroître leur capacité à valoriser les fourrages et les engrais de ferme auto-produits.

    Une telle approche est, en outre, particulièrement pertinente pour les exploitations du GAL appartenant à un territoire privilégié, comme l'est celui du Parc Naturel Haute-Sûre Forêt d'Anlier. En effet, elle permettra d'accroître le lien des exploitations par rapport à leur terroir, générant une plus-value en terme d'image de l'activité agricole et une plus grande notoriété des produits.

    De plus, une gestion raisonnée des ressources auto-produites, en entraînant une réduction des intrants nécessaires, doit conduire à une baisse des risques de pollution des sols et de l'eau. Finalement, cette approche, qui sera mise en valeur par une marque de reconnaissance « Performance territoriale », doit conduire à une mise en avant et à une valorisation du savoir-faire des agriculteurs et au développement d'une fierté d'appartenance au territoire.

    Ce projet a principalement une finalité économique (amélioration de la rentabilité) mais il sera accompagné de retombées environnementales indirectes (meilleure gestion des intrants).

    Le maintien d'une bonne rentabilité couplé à une bonne perception par l'ensemble des acteurs du territoire, doit conduire au maintien du tissu agricole du territoire.

    Les bénéficiaires finaux du projet sont notamment :

    • les agriculteurs du territoire ;
    • les habitants du territoire (augmentation de la qualité de leur environnement).

    Les impacts sur les publics cibles se traduiront en effet principalement en termes :

    • de maintien des revenus pour les agriculteurs dans un contexte de mondialisation;
    • d'amélioration des compétences pour les producteurs du territoire ;
    • d'amélioration de la qualité de la vie.

    Ce projet est mené en partenariat avec l'asbl Fourrages Mieux, Le Centre wallon de Recherches Agronomiques de Libramont et l'asbl Centre de Michamps.

  • Afin d'amener les agriculteurs à mieux valoriser leurs ressources auto-produites et, dès lors, d'améliorer leurs systèmes et leurs performances tant économiques qu'environnementales, nous proposons de mener un projet en 2 phases successives.

    La première phase réside, après une étape de communication et de sensibilisation des agriculteurs à la démarche, dans l'établissement d'un diagnostic détaillé mené sur un échantillon d'exploitations pilotes et portant sur leur autonomie et leur capacité à valoriser leurs ressources fourragères et leurs engrais de ferme. Ce diagnostic, qui conduit au calcul de différents indicateurs de performances économiques et environnementaux, doit permettre de définir, d'une manière concertée avec chaque exploitant, un plan d'amélioration pluriannuel personnalisé.

    Cette première phase, d'une durée de 24 mois, comprend les actions suivantes :

    1. Engagement/formation d'un conseiller agricole au sein du GAL (bases en alimentation et fertilisation, formation : plan de fertilisation, calculs de rations, conseils,…) ;

    2. Prise de contact avec les exploitants agricoles par le conseiller agricole et développement d'un réseau d'exploitations-pilotes désirant améliorer leurs pratiques en termes de valorisation des fourrages produits et de leurs engrais de ferme. Les exploitations seront sélectionnées sur base de différents critères (motivation, localisation géographique, taille de l'exploitation, type de production). Demande d'un engagement écrit de l'exploitant.

    3. Définition d'une méthode d'analyse. L'exploitant ne pense souvent à analyser ses fourrages et ses fumiers qu'au moment où il va les utiliser. Les délais actuels d'analyse, souvent supérieurs à plusieurs semaines, sont dès lors trop longs pour lui permettre de les prendre en compte dans sa gestion s'il n'anticipe pas. L'idée est de définir une méthode d'analyse portable qui est développée en bonne partie par le CRA-W  qui puisse être réalisée in situ. Cette analyse est accompagnée d'un encadrement de proximité adapté au contexte de l'exploitation. Cette méthode, basée sur la spectrométrie proche-infra rouge, nécessite :

    • La prise de spectre sur les matières à analyser, l'envoi des spectres et le prélèvement des échantillons de référence afin de valider la méthode ;
    • L'analyse de ces échantillons par les méthodes de référence (fourrages à Libramont, engrais de ferme à Michamps) ;
    • La validation et le renforcement des calibrations en croisant les informations données par le spectromètre et les analyses de référence.

    4. Définition des indicateurs qui permettent de caractériser les performances, la situation de l'exploitation en termes économique et environnemental.

    5. Mise en œuvre de la méthode dans les exploitations pilotes 

    • Définition de la situation initiale en termes d'autonomie vis-à-vis des ressources alimentaires destinées au bétail et des engrais minéraux.
    • Caractérisation de l'exploitation sur base du set d'indicateurs retenus au point 4.

           Pour mener à bien ce point 5, il y a lieu :

    • D'analyser les fourrages et engrais de ferme présents sur l'exploitation (collecte par le Conseiller agricole ; analyse par les partenaires)
    • De définir les conduites d'alimentation et de fertilisation actuellement appliquées par l'exploitant
    • De quantifier la valeur prise par les indicateurs retenus au point 4.

    6. Analyse des résultats avec l'exploitant (évaluation) et définition concertée d'un plan pluri-annuel d'amélioration continue des performances économiques, techniques et environnementales du système en visant une meilleure valorisation des fourrages produits et des engrais de ferme.

    Pour ce faire, il faut aider l'exploitant à prendre conscience de la valeur alimentaire de ses fourrages et/ou de la valeur fertilisante de ses engrais de ferme en définissant avec lui, sur base des analyses de ses produits, un mode de conduite personnalisé de l'alimentation et de la fertilisation au sein de son exploitation.

    7. Communication auprès de l'ensemble des acteurs du territoire du GAL. Il s'agit de mettre en évidence les progrès qui peuvent être attendus que ce soit en termes technico-économique ou environnemental, suite à une meilleure prise en compte de la valeur des fourrages et engrais de ferme disponibles dans les exploitations du GAL.

    Ce projet, soutenu par les membres du groupe de travail agriculture du GAL, permet de tirer parti de l'expertise de l'ensemble des organismes  responsables du développement et de l'encadrement agricole actifs sur le territoire. Un partenariat avec l'asbl Fourrages Mieux est prévu pour la formation du conseiller agricole du GAL, la mise en œuvre du suivi des exploitations et le plan pluri-annuel d'amélioration personnel (interprétation croisée des résultats). Le Centre Wallon de Recherches agronomiques de Libramont (CRA-W) est partenaire pour les analyses de fourrages, la définition des critères à prendre en compte lors des suivis d'exploitation ainsi que du développement de la méthode d'analyse portable. De même, une partie du diagnostic (analyses de sol (le cas échéant) et d'engrais auto-produits) est réalisé en partenariat avec le Centre de Michamps.

     

    La seconde phase vise à standardiser la méthode du plan d'amélioration et à à valoriser ses acquis aux exploitations du territoire. Cette dynamique d'amélioration continue et positive des pratiques pourra alors être largement communiquée au sein et à l'extérieur du territoire. La communication des bonnes pratiques mises en avant par le projet sera réalisée tant auprès des agriculteurs que des habitants du territoire par des journées de sensibilisation.

    Cette seconde phase, d'une durée de 30 mois, comprend les actions suivantes :

    1. Suivi des exploitations pilotes :

    Les fourrages sont analysés pour les années culturales 2011 et 2012 ; Echantillonnage des fourrages (prise d'échantillons, cubage des silos, pesée et comptage des boules de foin et de préfanné, pesée des bennes de maïs lors de l'ensilage) analyses des valeurs nutritives, analyses des minéraux dans les fourrages et estimation des stocks. Les résultats sont interprétés par les conseillers agricoles et ces conseils sont diffusés auprès des agriculteurs ;

    Les matières organiques (fumier, lisier, purin et compost) sont analysées pour les années culturales 2011 et 2012 ; elles seront utilisées pour le conseil de fertilisation établi à partir du  logiciel VALOR et de l'application 'fertilisation des prairies de Nitrawal'. Un plan de fertilisation sera alors proposé à chaque agriculteur en fonction de son parcellaire ;

    Les sols seront analysés en 2013 afin d'établir le bilan final de 3 années de conseils de fertilisation ;

    La durabilité des exploitations agricoles sera évaluée pour les années 2010 et 2011 selon la méthode IDEA dans chaque exploitation. Les résultats seront ensuite synthétisés pour l'ensemble du territoire du GAL.

    2. Diffusion des résultats des bilans des exploitations pilotes aux exploitations du territoire :

    Afin de diffuser les résultats obtenus dans les exploitations pilotes, nous allons rédiger et éditer 4 fiches descriptives relatives aux systèmes agricoles les plus représentatifs du territoire : exploitations viandeuses intensives, exploitations viandeuses extensives, exploitations mixte viande et lait, exploitations laitières. Ces publications seront mises à disposition des agriculteurs du territoire.

    3. Formation du conseiller agricole et information aux agriculteurs du projet :

    Le conseiller agricole du GAL devra se tenir au courant de l'actualité et des avancées permettant d'améliorer les performances et la durabilité des systèmes agraires. Pour cela, il participera à des journées d'études et d'information sur le sujet. Il pourra se faire accompagner par les conseillers agricoles de Fourrages Mieux et du CRA-w travaillant à la mise en œuvre du projet si cela s'avère utile au bon déroulement et/ou la promotion du projet. Les agriculteurs seront également informés (via courrier) et invités (via l'affrètement d'un car) aux manifestations/formations pouvant améliorer leurs connaissances à ce sujet (Journée Internationale de la Prairie à la Foire agricole de Battice en 2013) les frais d'entrée restant à leur charge.

    4. Communication autour du projet :

    Des actions de sensibilisations et de promotion seront organisées pour les agriculteurs (organisation d'une journée axée sur les fourrages, …), les habitants du territoire (Rallye 'agriculture et environnement' lors de la semaine 'Agriculture responsable', …) et pour la communauté scientifique ('Rencontres autour des Recherches sur les Ruminants' (3R),…). Elles viseront à améliorer la connaissance, respectivement, de leur système, de l'agriculture présente sur leur territoire et des démarches possibles afin d'encadrer au mieux les exploitations agricoles.

     

  • Les objectifs généraux du projet sont l'autonomie des exploitations agricoles et la contribution au développement durable. Ceux-ci se déclinent en sous objectifs :

    Amélioration de l'environnement :

    • réduire l'impact de l'agriculture sur l'environnement ;

    Efficience économique :

    • augmenter les revenus des secteurs de l'agriculture et de l'économie rurale ;
    • créer et maintenir des emplois pérennes ;

    Acquisition de compétences

    • améliorer les compétences des agriculteurs par une meilleure connaissance de leurs ressources ;
    • réorganisation du travail des agriculteurs ;

    Sensibilisation

    • favoriser les échanges entre les producteurs et la population ;
    • améliorer l'image de marque des agriculteurs du territoire ;

  • Les résultats pour les agriculteurs prenant part au projet sont :

    • Un diagnostic de la durabilité de l'exploitation ;
    • Un bilan initial de l'exploitation et un bilan final après trois années de suivi ;
    • Un bilan fourrager annuel comprenant une quantification des stocks des ressources fourragères autoproduites, une proposition de ration à base de ces fourrages autoproduits par type de bétail, la valeur des fourrages au regard des données des autres agriculteurs du projet ;
    • Un plan de fertilisation annuel avec quantification et valeur des stocks des différentes matières organiques produites sur l'exploitation, une estimation financière de ces stocks, le plan de fertilisation en fonction du parcellaire et les besoins éventuels en engrais minéraux ;
    • L'organisation de journées à thème et de tables rondes avec des spécialistes de la matière organique et des fourrages (sur base des résultats des exploitations) ;
    • Des conseillers agricoles qui passent plusieurs fois par an dans les exploitations ;
    • La valorisation grand public de la participation de ces agriculteurs au projet.

    Les résultats pour les agriculteurs du territoire sont :

    • L'organisation de journées à thèmes (matière organique, fourrages) ;
    • La mise à disposition des données générales sur le contexte agricole du territoire ;
    • La diffusion de bonnes pratiques.

    Les résultats pour les habitants du territoire sont :

    • L'organisation de manifestations tout public qui permettent de mieux comprendre l'agriculture d'aujourd'hui avec notamment, l'organisation annuelle d'un Rallye agriculture et environnement.

    Les impacts sur les publics cibles se traduiront en effet principalement en termes :

    • de maintien des revenus pour les agriculteurs dans un contexte de mondialisation;
    • d'amélioration des compétences pour les producteurs du territoire ;
    • d'amélioration de la qualité de la vie pour ses habitants.

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    Phase 1

    (2009-2011)

    Phase 2

    (2011-2013)

    Total

    Frais de personnel :                 

    42.000 €

    20.700 €

    62.700 €

    Frais de fonctionnement         

    8.000 €

    10.000 €

    18.000 €

    Frais de convention partenaire FM

    2.000 €

    2.000 €

    4.000 €

    Frais de convention partenaire CRA-W               

    11.500 €

    29.000 €

    40.500 €

    Frais de  convention partenaire Michamps

    6.500 €

    11.500 €

    18.000 €

    Frais de promotion :     

    5.000 €

    8.500 €

    13.500 €

    TOTAL :                        

    75.000 €

    81.700 €

    156.700 €

  • Ce projet n'est en rien innovant car l'utilisation des engrais de fermes et la valorisation des fourrages produits sur l'exploitation se fait depuis toujours. Cependant, au siècle dernier, les exploitations agricoles ont subi la mondialisation et se sont rendues dépendantes de denrées produits en dehors de l'exploitation (engrais minéraux, tourteaux d'alimentation,…).

    Ce projet vise à valoriser les ressources locales pour tendre vers une agriculture autonome tout en étant compétitive d'un point de vue économique. Il vise aussi à réinscrire l'exploitation agricole dans  son territoire en réduisant son impact négatif sur l'environnement. C'est donc transférable à chaque région agricole.

  • Afin de réduire ces coûts de production, tout en atténuant l'effet de concurrence qu'exerce l'élevage bovin vis-à-vis de l'homme pour l'utilisation des ressources alimentaires issues de la céréaliculture, il y a lieu de réduire la dépendance des exploitations vis-à-vis des ressources extérieures. Pour ce faire, le GAL propose de leur donner la possibilité d'accroître leur capacité à valoriser les fourrages et les engrais de ferme auto-produits

  • Nom de la personne de contact : AMERLYNCK Denis

    Tel : 0032/63.60.80.83

    Mail : denis@parcnaturel.be

    Site web du projet : www.parcnaturel.be